Extrait du blog de l'UMP sur "Faire des enfants tue"

Le sujet a éta apporté par "The Shadow" avec ce commentaire:
Le nouveau livre de deux bons
gros tarés imigratio-islamo-gaucho-nazis, qui propose que,pour laisser la place aux autres races,nous arrêtions de faire des enfants,et que nous assurions le renouvellement des générations uniquement par...L'immigration....
Dommage que pour donner l'exemple, les deux tarés en question ne se soient pas suicidés.......Encore un torche-fesse que les bobos parisiens vont s'arracher......
Dans les commentateurs, plutôt moins cons que les autres se présentent un député (Georges) et un ministres (Sarkonaute dont le portrait est la photo à gauche). Un duodenum, invité, est pour la dénatalité.
 
"Livaste", invité, apporte le tableau ci dessous, sans source de la citation:
 
La croissance des XVIII et XIXe siècles
Le dernier siècle de l'Ancien Régime est très fertile puisque le recensement de 1801 estime à 28 millions le nombre des personnes résidant en France. La population gagne ensuite encore plus de 10 millions au XIXe pour arriver à 39 millions en 1901 puis 41,5 en 1936. La croissance est donc forte mais d'une part elle ne va pas durer, et d'autre part elle se révèle beaucoup moins importante que celle des pays européens voisins comme la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas. Elle correspond en effet à la phase intermédiaire de la transition démographique, transition particulière en France dans la mesure ou la chute de la natalité est intervenue dès le XVIIIe siècle, avant même celle de la mortalité.
 
I - Un recul précoce de la natalité
Le taux de natalité en France passe de plus de 32‰ vers 1800 à 22‰ en 1900 et même 14,5 entre 1936 et 1939, période pendant laquelle le pays connaît un "accroissement naturel négatif".
La France passe définitivement sous les 30‰ une soixantaine d'années avant les autres pays européens les plus avancés démographiquement. Cette chute de la natalité permet au pays d'échapper aux famines très tôt. La mortalité baisse quant à elle plus lentement (28‰ sous le Premier Empire, 21,5 à la fin du XIX et 15,2 en 1935-37) car les progrès de l'hygiène et de la médecine sont plus lents. On appelle ce comportement démographique un comportement malthusien car c'est en fait, par la population elle-même, une adaptation de sa croissance aux ressources. Ce malthusianisme passe depuis la fin du XVIIIe par une réduction du nombre des enfants par la contraception. Avant la révolution, le mariage tardif permettait d'obtenir le même résultat.
 
II - Le baby-boom (1946 - 1974)
La France a été durement touchée par la seconde guerre mondiale puisque la population en 1946 n'est plus que de 40,5 millions. (700.000 morts et plus de 400.000 départs d'étrangers). Cependant, de 1946 à 1970, la population connaît une véritable explosion, atteignant alors 50,7 millions.
A - Le baby-boom : une forte natalité
En fait, la hausse de la natalité se fait sentir dès 1942, motivée d'une part par les premiers retours de prisonniers (échanges contre des "volontaires du travail") et par les premières victoires importantes des alliés). Cependant, bien sûr, le véritable baby-boom intervient entre 1946 et 1955 environ avec une natalité fixée à plus de 20‰, mouvement relayée ensuite jusqu'au milieu des années 1960 par les classes creuses des années 30-40, ce qui explique un tassement autour de la natalité (plus de 18‰ tout de même). Portée par la prospérité économique, la natalité reste forte et les générations les plus nombreuses sont celles de 1971 à 1973 (850.000 naissances).
 
B - L'effondrement de la mortalité
Le taux de mortalité est encore de 13‰ entre 1946 et 1950 puis il chute à 11,2‰ entre 1960 et 1964. Ce recul très net est dû notamment aux progrès médicaux (vaccins, antibiotiques) et à ceux effectués en matière d'hygiène. La mise en place de la Sécurité Sociale explique aussi en partie cela. Le progrès concerne surtout la mortalité infantile qui tombe de 63‰ après guerre à 43 pour la période 1951-55 et 24,5 pour celle 1961-65.
 
C - L'apport de l'immigration
Phénomène ancien en France puisqu'on l'observe déjà au XIXe siècle de manière très nette, l'immigration se renforce beaucoup au lendemain de la seconde guerre mondiale car le pays a besoin de main d'œuvre pour se reconstruire et relancer son économie. L'afflux explose réellement au milieu des années 1950 et la planification voulue échoue alors. Jusqu'au début des années 1950 on compte 75.000 entrées annuelles et près du double pour la période allant jusqu'en 1974. L'émigration a changé. D'une part l'origine des immigrés a changé : les ibériques puis les maghrébins ont succédé aux Italiens. D'autre part, les immigrés se sont installés définitivement en France et ont fait venir leur famille (regroupement familial). L'immigration a eu pour conséquences de soutenir la fécondité dans une faible mesure, et de retarder le vieillissement de la population.
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